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Les sociétés anglaises accueillent tous les talents

Enquête | publié le : 05.02.2008 |

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Les sociétés anglaises accueillent tous les talents

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Les grandes entreprises britanniques recrutent des jeunes diplômés avec, pour critère, la volonté d'apprentissage, indépendamment de la nature du diplôme initial.

Selon les statistiques, 319 260 étudiants ont décroché un diplôme de l'enseignement supérieur durant l'année universitaire 2006-2007 au Royaume-Uni. Et, dans cette foule, les diplômés les plus talentueux ont toutes les chances de tirer leur épingle du jeu. Car les entreprises britanniques accordent une attention particulière aux notes sanctionnant les fins de cursus universitaire : dans cette perspective, un taux de réussite compris entre 60 % et 70 % est une condition sine qua non pour passer le barrage du CV. Pour le reste, le recrutement reste ouvert et les littéraires talonnent bien souvent les matheux et les gestionnaires dans cette course à l'emploi.

D'horizons divers

« Parmi nos quinze derniers recrutés figurent des diplômés en français, en histoire, en marketing, en informatique, ainsi que des ingénieurs », explique Hayley MacDougall, responsable de la gestion des talents chez l'opérateur de téléphonie mobile Orange au Royaume-Uni. Même diversité chez l'assureur britannique Aviva : « Nous encourageons des candidatures en provenance de tous les backgrounds universitaires, souligne Judith Grange, consultante en ressources humaines auprès du numéro un de l'assurance britannique. Cependant, pour le programme de recrutement sur les postes d'actuaire, nous privilégions des candidats ayant obtenu des diplômes comportant des mathématiques, des statistiques, de l'économie ou encore des sciences actuaires. Mais, encore une fois, nous n'excluons aucune formation. » Un constat confirmé par les jeunes diplômés eux-mêmes : « En sortant de l'université, j'avais décroché un diplôme d'ingénieur sans vraiment savoir quoi faire par la suite, explique Elizabeth, auditrice dans une grande entreprise britannique. J'avais donc décidé de tenter ma chance auprès de PricewaterhouseCoopers. Et, sitôt recrutée, j'ai été envoyée en formation en audit et finance, ce qui n'avait rien à voir avec mon cursus initial. »

Recrutement et formation

Car PricewaterhouseCoopers, à l'image de beaucoup d'entreprises britanniques, assure, tous les ans, des programmes de recrutement dédiés aux jeunes diplômés, en leur fournissant une formation spécifique dans la foulée. « Nous recrutons, en moyenne, un millier de personnes tous les ans pour 18 000 candidatures, à partir de 80 universités », indique Sonja Stockton, responsable du recrutement des jeunes diplômés au Royaume-Uni au sein de PWC.

La procédure, qui s'étale sur une quarantaine de jours, comprend trois étapes distinctes : une candidature en ligne, suivie d'un test également organisé via Internet. Les candidats reçus doivent ensuite passer sur le gril avec deux ou trois représentants de la société de conseil, avant le verdict final. L'embauche se complète par un programme de formation sur plusieurs années dans une matière spécifique.

La procédure est, peu ou prou, semblable au sein de la banque Barclays, qui recrute, chaque année, 150 jeunes diplômés, formés, ensuite, au travers de dix branches d'activité.

De son côté, l'assureur Aviva, qui intègre en moyenne 60 à 65 jeunes diplômés par an, opère huit programmes dédiés aux jeunes recrues, assortis d'un package salarial intéressant. « Nous recherchons avant tout des personnes capables d'apprendre vite, d'être flexibles, créatives, mais aussi aptes à se motiver par elles-mêmes », commente Judith Grange.

Relations suivies

Et, pour parvenir à ce résultat, les entreprises entretiennent des relations suivies avec les universités : « Nous menons des campagnes très ciblées sur certains campus et nous construisons des relations solides avec leurs services de recrutement, explique Claire Hollingsworth, responsable des ressources humaines de la division britannique du courtier Aon. Nous encourageons aussi nos salariés passés sur les bancs d'une université à y retourner pour donner des cours. Enfin, il nous arrive aussi d'assurer le sponsoring d'un étudiant durant sa dernière année d'études. » Signe que ces entreprises sont prêtes à tout pour dénicher la perle rare sur les campus.