PSA Peugeot Citroën en «remet une couche» sur les réductions d'effectifs en France. Non content d'avoir dépassé de 800 unités les attentes de son accord GPEC de 2007, avec 5 600 départs volontaires au final, le constructeur a lancé, le 15 janvier, un nouveau plan qui vise à s'alléger de 1 090 postes supplémentaires d'ici au 30 juin.

La nouvelle mouture présente trois grandes différences par rapport à la précédente. Elle se concentre sur cinq sites (Rennes, Mulhouse, Aulnay, Metz et Asnières) en fixant à chacun un objectif de nombre de départs. Au lieu d'être multicatégorie, elle cible les «ouvriers professionnels», la frange la plus qualifiée de cette population, en visant 960 départs, auxquels s'ajoutent ceux de 130 Etam (employés, techniciens, agents de maîtrise) à Rennes. Elle se montre moins directive : le groupe ne cherchera pas à tout prix à atteindre son objectif chiffré ni, a fortiori, à le dépasser, compte tenu des résultats de la GPEC. Par ailleurs, le nouveau plan reproduit, pour l'essentiel, le dispositif d'accompagnement de l'an dernier. Après Rennes (410 départs visés), il touche Mulhouse (360). Or, cette usine en montée de cadence va recruter quelque 700 personnes, mais en intérim, pour lancer une équipe de nuit ce printemps. La CGT n'a pas manqué de souligner le paradoxe et de prédire la « dégradation des conditions de travail ».