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Les salariés souhaitent mieux contrôler leurs représentants

L'actualité | publié le : 22.01.2008 |

Selon un sondage, réalisé pour l'IST et Entreprise et Personnel, paru le 17 janvier, 65 % des salariés souhaitent que les délégués syndicaux soient désignés parmi les élus du personnel.

La première séance de négociation sur la représentativité des syndicats se tiendra le 24 janvier. Le sondage réalisé par CSA pour le compte de l'Institut supérieur du travail et d'Entreprise et Personnel, auprès de salariés et d'élus du personnel*, tombe donc à point nommé pour éclairer les attentes des premiers intéressés. Il fait apparaître un attachement des salariés aux règles en vigueur, mais aussi un besoin de proximité et de contrôle sur leurs représentants.

D'une manière générale, les salariés sont mitigés sur leur représentation par les syndicats : 47 % estiment qu'ils les représentent bien au niveau national (49 % pensent l'inverse), et 34 % qu'ils les représentent bien dans l'entreprise (32 % sont de l'avis inverse). A noter que 32 % ne sont pas concernés, parce qu'ils n'ont pas de syndicats dans leur entreprise.

Pour autant, les salariés sont réticents à voir évoluer les règles de la représentativité ; 33 % d'entre eux déclarent, en effet, que la légitimité d'un syndicat réside d'abord dans sa capacité à mobiliser, puis dans son ancienneté (32 %), et son indépendance vis-à-vis de l'employeur et de partis politiques (31 %).

Légitimité

La légitimation par les suffrages, point central d'une éventuelle réforme, ne vient qu'ensuite : 26 % des salariés pensent que la légitimité des syndicats provient du nombre de voix obtenues aux élections professionnelles et 21 %, du nombre d'adhérents. Comme la jurisprudence, les salariés font donc de l'audience un critère de représentativité... parmi d'autres.

Ils sont également peu enclins à voir évoluer les règles des élections professionnelles : 51 % se déclarent favorables au maintien de la présomption de représentativité pour les cinq condédérations à ces élections. Ce qui laisse supposer qu'ils ne voient pas l'intérêt d'ouvrir le premier tour aux syndicats non confédérés. Et lorsqu'on leur demande s'ils préfèrent que leurs élus soient forcément syndiqués, 60 % préfèrent le maintien des règles actuelles (élus syndiqués ou non syndiqués), contre 33 % qui répondent par l'affirmative. Les élus, quant à eux, se montrent encore plus attachés à leur liberté (72 %), et ce, d'autant plus qu'ils ne sont pas syndiqués (89 %). Mais même les élus syndiqués préfèrent la liberté de choix (54 %).

Désignation des délégués

Finalement, la principale demande de changement concerne la désignation des délégués syndicaux : 65 % des salariés souhaitent qu'ils le soient obligatoirement parmi les élus. Un scénario qui recueille l'assentiment de 61 % des élus non syndiqués et de 57 % des élus syndiqués. Les salariés souhaitent aussi (83 %) donner aux élus et au CE des entreprises dépourvues de délégués syndicaux la possibilité de négocier des accords. Les élus les suivent sur ce terrain (73 %), y compris les élus syndiqués (65 %).

* Auprès de 797 salariés d'entreprises privées employant plus de dix salariés, et de 602 élus du personnel, dont la moitié non-syndiqués. Disponible sur < http ://istravail.com >

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