Sous l'expression «entreprise familiale», on a souvent tendance à imaginer une PME. Si les petites et moyennes entreprises sont, en effet, souvent familiales et patrimoniales, les entreprises familiales sont également très nombreuses dans les grands groupes. Il suffit de lister quelques noms pour en mesurer l'importance : Peugeot, Michelin, L'Oréal, Dassault, Bouygues...

Pour Christine Blondel, directrice du Centre international Wendel pour l'entreprise familiale à l'Insead, et Anne Dumas, journaliste pour l'Insead et l'Institut Montaigne, cette particularité n'est pas anecdotique, mais correspond, au contraire, à des formes de management très spécifiques et, quelque part, plus responsables.

Plus engagées par rapport aux hommes, ces entreprises sont souvent, également, plus attachées à une région et plus souvent concernées par des démarches citoyennes. La visibilité historique de la figure du patron tend à en assainir les moeurs. Pourtant, ces entreprises sont confrontées à des problèmes spécifiques quand arrive l'heure de penser à la succession du patron et des actionnaires. Les querelles de famille leur sont alors souvent fatales.

L'ouvrage insiste donc sur ces épisodes délicats et pose la question de la bonne gouvernance des «affaires» de famille.

Christine Blondel dirige le Centre international Wendel pour l'entreprise familiale à l'Insead.

Anne Dumas, journaliste, collabore régulièrement avec l'Insead.