Il y a un an, le gouvernement lançait son Plan national d'action concertée pour l'emploi des seniors, avec pour objectif de faire remonter le taux d'emploi de cette population à 50 % d'ici à 2010. A l'heure de ce premier anniversaire, le bilan est bien maigre, même si on assiste à une prise de conscience progressive de la part des entreprises. Tout se passe, en fait, comme si l'ensemble des acteurs reconnaissait, en théorie, l'importance du sujet, mais sans toutefois se risquer à le décliner de façon concrète.

Quelques entreprises se sont cependant déjà retroussé les manches pour prolonger l'activité de leurs seniors : mise en place d'entretiens professionnels de seconde partie de carrière, transfert de savoir-faire, accompagnement des mobilités...

Côté salariés, les choses semblent évoluer légèrement, à en juger par les résultats de notre 5e baromètre réalisé avec le site Notretemps.com. Ainsi, interrogés sur l'âge idéal de départ à la retraite, les seniors se sont montrés plus réalistes et l'horizon souhaité recule petit à petit. Reste que le mirage des préretraites et autres départs anticipés demeure vivace et qu'entreprises comme salariés et organisations syndicales ont bien du mal à en faire le deuil. Le renversement culturel n'est pas pour demain.