E & C : Syntec Conseil en management publie la dixième édition de son étude sur le marché du conseil en management, réalisée sur la base de 110 entretiens. Quelles sont les particularités du cru 2006 ?

J.-L. P. : Il est très bon. 2006 a été, en effet, une année d'accélération et de rattrapage. Le secteur du conseil retrouve, en effet, une croissance à deux chiffres pour atteindre 12 %, soit trois points de plus qu'en 2005. Cette embellie profite aux cabinets de taille moyenne (plus de 3 millions de chiffre d'affaires). 2006 est aussi une année de rattrapage. Le chiffre d'affaires et les effectifs ont baissé de 30 % à 33 % entre 2000 et 2004. L'année dernière, le volume du marché a retrouvé, et dépassé, le niveau d'avant la crise. L'année 2007 devrait être de la même veine.

E & C : Comment expliquez-vous cette croissance ?

J.-L. P. : Les grands groupes industriels et de services ont connu une croissance phénoménale qui a directement impacté le conseil. Premier moteur : l'internationalisation. L'accompagnement des clients français dans leurs stratégies de croissance s'opère en particulier en Europe de l'Est, en Chine et en Inde. Ces missions correspondent à des projets d'intégration à l'échelle européenne et internationale des structures clientes. Ces grands projets, axés sur les systèmes d'information et les ressources humaines, ciblent l'harmonisation des process et des modes de management. Par ailleurs, le vieillissement de la population pose, d'une part, des enjeux inédits en termes de RH et de management, et constitue, d'autre part, l'occasion de réaliser des gains de productivité. A noter : notre premier client en 2006 a été la banque.

E & C : Comment se répartit l'activité des cabinets ?

J.-L. P. : Le conseil en management représente la moitié de l'ensemble de l'activité de nos sociétés de conseil. Viennent, ensuite, le développement et l'intégration de systèmes d'information, notamment pour les majors.