Après le rendez-vous manqué du 3 avril, qui marquait la reprise des discussions après une longue période d'interruption, la négociation sur la pénibilité au travail a franchi un pas important le 5 juin dernier. Pour la première fois, en effet, le patronat a accepté le principe d'un mécanisme de retraite anticipée pour les salariés effectuant des métiers pénibles et, par conséquent, d'engager financièrement les entreprises. Depuis le début de cette négociation, en 2005, issue de la réforme Fillon sur les retraites de 2003, la question des départs de salariés usés prématurément par leur activité constitue le point d'achoppement. Y a-t-il un effet Sarkozy-Fillon à cette nouvelle posture patronale ?

Parmi les dispositifs envisagés, celui de la Cats (cessation anticipée de certains travailleurs salariés) semble recueillir le plus de suffrages chez les partenaires sociaux. Reste, aussi, à définir les critères de la pénibilité - le Medef souhaite des critères généraux à décliner ensuite par branche - ainsi que le niveau de participation de l'employeur au système de réparation. Un prochain rendez-vous a été fixé au 19 juillet.