logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les Pratiques

L'assurance maladie rationalise ses outils

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 05.06.2007 | José Garcia Lopez

La branche maladie de la Sécurité sociale, bien équipée en outils d'administration des temps, synchronise ses systèmes. Une logique innovante impulsée par la Cnamts.

«Nos salariés et nos organismes accordent beaucoup d'importance à la gestion des temps. Un thème social très sensible », énonce Antoine Da Silva, coordinateur entre le SIRH «Gestion du personnel» (GDP-SIRH) de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) et les systèmes de gestion des temps des CPAM et autres Cram. De fait, le taux d'équipement (près de 99 %) en programmes de gestion des temps et des badgeages flirte avec son maximum dans les établissements de la branche maladie.

Jusqu'à onze versions

La Cnamts finance ces investissements qui représentent un budget annuel d'environ 1 million d'euros. A l'origine, chacun des 358 établissements de la branche maladie et du recouvrement (Urssaf) pouvait choisir librement son éditeur. Résultat ? Un parc de logiciels aux allures de casse-tête pour la maîtrise d'ouvrage GDP-SIRH. Car tous ces outils s'interfacent avec celui de gestion des RH et de la paie des 110 000 salariés de l'institution. « Il y a eu, dans notre réseau, jusqu'à onze versions différentes du même progiciel, lance Antoine Da Silva. Certains produits n'étaient pas très fiables : traiter les pannes devenait kafkaïen ! »

Afin de freiner ces dérives, pointées par les établissements, la Cnamts a mis en place des clubs utilisateurs. « Il s'agissait de réunir les organismes et les fournisseurs afin d'améliorer les solutions et de payer à leur juste prix des produits de qualité », explique le coordinateur. Pari réussi : aujourd'hui, au sein de la branche maladie, les progiciels de GTA, beaucoup plus fiables, se déclinent en deux versions au maximum. Dans l'institution, GFI-Chrono Time et Incotec tiennent le haut du pavé.

Ces éditeurs ont fait évoluer leurs produits en fonction des demandes des utilisateurs : « Au début, leurs solutions correspondaient surtout aux particularités du secteur de l'industrie. Pour répondre à nos besoins, nous avons demandé les adaptations nécessaires. » L'organisme a souhaité aussi s'équiper d'outils modernes : « Le taux de pannes de nos badgeuses atteignait 25 %, souligne Antoine Da Silva. Dès 1997, Incotec nous a présenté un produit permettant de badger sur micro-ordinateur, et nous l'avons vite adopté. »

Badgeage sur PC

Encouragés par la Cnamts, près de 40 % des organismes de la branche maladie offrent désormais à leurs agents la possibilité de badger sur leur PC. Cette solution éprouvée nécessite moins d'entretien que le matériel de badgeage. Elle se traduit par une baisse annuelle de 15 % du coût du contrat annuel de maintenance, à laquelle s'ajoute une économie sur l'achat des terminaux de pointage (quelque 1 500 euros par appareil). « De grandes administrations, intéressées par notre pratique, nous demandent fréquemment des conseils », observe Antoine Da Silva.

Auteur

  • José Garcia Lopez