Mettre en oeuvre des programmes de formation interentreprises est, depuis le début des années 2000, l'action majeure de l'Aria Languedoc-Roussillon, association regroupant 130 industries agroalimentaires régionales dans treize branches d'activité et soutenant le développement des PME. L'idée maîtresse est d'aboutir à la mise en réseau des entreprises.

Première étape : un EDDF (engagement de développement de formation) en 2003-2005, pour lequel 258 000 euros ont été engagés. La participation financière des entreprises s'est limitée, selon les ateliers et les cycles de formation, à un montant de 60 à 100 euros par personne et par jour, dont une partie a été couverte par les divers Opca concernés. Bilan : 60 formations dispensées, dont 22 sur les ressources humaines (des entretiens annuels d'évaluation jusqu'au management de la formation) et 20 sur des questions majeures dans l'agroalimentaire : la qualité, la sécurité, l'environnement... Dans les 104 entreprises concernées, 472 salariés ont été formés.

Deuxième étape : deux opérations de sensibilisation à la GPEC, menées de 2005 à 2007 auprès de 19 entreprises, et soutenues par des financements de l'Etat et de l'Europe. Depuis 2002, le club RH, qui réunit une vingtaine de participants dans des ateliers thématiques, deux à quatre fois par an, est au coeur de cette dynamique. Son financement est assuré d'abord par l'EDDF, puis dans le cadre du contrat de filière signé avec la région. Certains cycles de formation sont directement issus des besoins exprimés dans les ateliers, explique Anne Chassang, chargée de mission à l'Aria.

L'ensemble des actions a permis de professionnaliser directement 53 collaborateurs en gestion de la formation et 140 en management des compétences. « De plus, la dynamique de groupe a permis de développer un réseau de relations sur la thématique des ressources humaines », témoigne Christophe Rouvière, directeur de l'établissement sétois du groupe Saipol. Autre aboutissement concret : la création, en mai, d'un site Internet affichant les offres d'emploi et de stage de 40 entreprises.

Au-delà de ces acquis, les participants ne tarissent pas d'éloges sur le rapport qualité/prix des programmes interentreprises. « On va plus vite quand on travaille en pôle, avec des gens qui ont les mêmes problématiques, commente Christophe Rouvière. C'est plus performant et nettement moins coûteux que lorsqu'un cabinet spécialisé vient dans votre entreprise. »

L'Aria Languedoc-Roussillon a, d'ores et déjà, demandé la mise en place d'un programme interentreprises en 2008-2010 dans le cadre d'un Edec (engagement de développement, emploi et compétences).