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L'actualité

Pour une réforme des parcours professionnels

L'actualité | publié le : 05.06.2007 | Céline Lacourcelle

Le CES, dans son dernier avis, propose un certain nombre de pistes pour garantir aux salariés un parcours professionnel sécurisé.

Un nouveau système, promouvant des parcours professionnels maîtrisés et favorisant une nouvelle relation de confiance entre salariés et entreprises, doit être mis en place. C'est par ces mots que le Conseil économique et social (CES) introduit son avis sur « la sécurisation des parcours professionnels ». Voté, le texte a été adopté, le 30 mai, à 186 voix (9 abstentions). Selon l'institution, il convient de s'engager dans une réforme profonde. Il ne s'agit pas seulement de chercher à gérer et à réparer les situations de rupture, mais bien de prendre en compte la globalité des situations professionnelles.

Repenser les objectifs

Plusieurs pistes sont énoncées. Parmi elles, la promotion de nouveaux parcours. Pour cela, la sécurisation doit s'appuyer sur une logique «gagnant-gagnant», soit un équilibre entre les besoins des entreprises et la sécurité des salariés ; un engagement réciproque entre le salarié ou le demandeur d'emploi et le service public de l'emploi et, enfin, la nécessaire transférabilité des droits. Mais avant, il faut repenser les objectifs des parcours professionnels, selon le CES, qui conseille de limiter le recours aux formes de contrats spécifiques pour les jeunes. L'orientation doit être améliorée, en liaison avec les branches et les entreprises. Enfin, il est souhaitable de faciliter l'accès des jeunes à l'autonomie financière en revalorisant les bourses.

En cours de carrière, la gestion des transitions doit passer par la garantie d'une indemnisation suffisante pour les demandeurs d'emploi, soit le maintien d'un niveau de ressources proche du salaire antérieur. Cela afin d'accroître l'acceptabilité par le salarié d'une mobilité professionnelle et de faciliter la recherche d'emploi. Il importe, par ailleurs, de mettre en place la transférabilité de certains droits, attachés non plus au contrat de travail mais à la personne, cumulables tout au long de la vie professionnelle et garantis collectivement. Egalement à envisager : un renforcement de la VAE.

Créer un nouveau système

Plus globalement, c'est tout un nouveau système à élaborer. Celui-ci reposerait sur trois volets : un service public de l'emploi davantage tourné vers l'usager et individualisé, s'appuyant sur l'organisation de rapports plus étroits entre l'ANPE et l'Unedic ; un dispositif de formation professionnelle plus efficace, n'opposant pas formation initiale et formation continue et permettant la gestion des transitions entre les entreprises et les branches ; un service de l'orientation tout au long de la vie intégrant le système éducatif et ouvert à l'entreprise et au marché de l'emploi.

Quant au financement, Edith Arnoult-Brill, l'auteure du rapport, demande une réallocation plus efficace des moyens existants.

Reste la méthode. Le CES prône, en la matière, la négociation collective interprofessionnelle.

Auteur

  • Céline Lacourcelle