Diversification des outils, retour en force des conditions de performance, élargissement du nombre de bénéficiaires. Tel est le constat dressé par Towers Perrin, cabinet-conseil en management des ressources humaines, lors de son enquête sur les rémunérations à long terme des entreprises du CAC 40 et du SBF 120.

« Nous constatons aujourd'hui, et depuis 2005, l'apparition des actions gratuites dans le package de rémunération à long terme », présente Sylvain Perrier, consultant senior. Les stock-options ne sont donc plus l'unique outil utilisé, même si elles restent la clé de voûte de cette politique de rémunération. Ainsi, la moitié des groupes du CAC 40 auront attribué des actions gratuites, et la majorité des entreprises du SBF 120 les utiliseront aussi, avant la fin de l'année.

De cause à effet : le nombre de bénéficiaires augmente. « Pour 85 % des entreprises interrogées, le nombre de bénéficiaires d'intéressement à long terme, en 2006, est supérieur ou égal à celui de 2005 ; 28 % de ces entreprises l'ont même significativement augmenté. Il est à noter qu'en la matière, les actions gratuites sont préférées aux stock-options », explique le consultant.

Principaux intéressés : les cadres à haut potentiel, que l'on rétribue à l'occasion d'un événement marquant de leur carrière, et les cadres de management supérieur locaux, pour les récompenser de leur performance.

L'étude note, par ailleurs, qu'en matière d'attribution, une large place est laissée aux managers dans le processus de décision des montants offerts. Ceux-ci dépendent essentiellement, pour 81 % d'entre eux, des contributions individuelles ; pour 27 %, des résultats du groupe ; et pour 18 %, des résultats de l'entité de rattachement.