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Les Pratiques

Des formations «délocalisées»

Les Pratiques | Point fort | publié le : 29.05.2007 | C. L.

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Des formations «délocalisées»

Crédit photo C. L.

Une partie des formations des écoles françaises se déroulent en dehors de l'Hexagone. L'EAP-ESCP présente, sur ce point, une particularité. Un de ses cursus traverse, en effet, trois pays ; un pays par année, sur l'un de ses campus européens à Berlin, à Madrid, à Turin ou à Londres. « A l'arrivée, le jeune dispose de trois diplômes », indique Delphine Manceau, directrice académique et des programmes masters et grande école. Ils peuvent aussi rester dans la structure francilienne et partir un à deux semestres dans une des institutions partenaires de l'école. Elle en compte 60.

D'autres écoles proposent le double diplôme. L'enseignement est alors réparti entre deux établissements, un français, l'autre étranger. La formule existe à Centrale Paris. Elle a attiré, cette année, 40 % des étudiants sur un total de 460. Elle est également en place à l'Ecole de mines de Nantes. « Nous sommes en partenariat avec sept institutions étrangères », précise Lionel Luquin, directeur des études.

Pour une validation du diplôme

L'élève peut aussi passer un à deux semestres à l'étranger pour valider un certain nombre de matières. Les Mines de Nantes proposent, ainsi, une quarantaine de points de chute différents dans le monde, au libre choix de l'étudiant. En revanche, le «stage ingénieur» de cette école, effectué à la fin de la troisième année, se déroule obligatoirement à l'étranger. « Dès novembre, nous accompagnons les élèves dans leur recherche de stage pour des départs en juin », explique Lionel Luquin. Il dure trois mois.

L'expatriation est de dix semaines pour les élèves d'HEC. Elle se déroule dans le cadre d'un stage ou d'un échange. « Autrement, ils ne peuvent pas valider leur diplôme », avance Bérangère Pagès, d'HEC. Actuellement, le projet de l'école est d'envoyer la moitié de la promo de première année à l'étranger. Hervé Biausser, directeur de l'Ecole centrale Paris, compte aussi imposer, dès la rentrée prochaine, le passage d'un semestre à l'étranger. « Dès lors, tous nos diplômés auront effectué au moins six mois en dehors de nos frontières », indique-t-il.

Les VIE à développer

Toute jeune sur la question, l'IGS cherche aujourd'hui à développer le séjour d'étudiants hors de l'Hexagone. « Nous mettons en place un accompagnement spécifique pour aider nos élèves à faire des stages à l'étranger ou à réaliser des missions, en France, au sein de directions des ressources humaines internationales. Nous cherchons aussi à développer les VIE (volontariat international en entreprise) et les années de césure. Cela commence à se savoir, et de nombreuses offres d'entreprises nous parviennent », détaille Gilles Faure, à l'IGS.

L'essentiel

1 Parce que les évolutions de carrière supposent un passage à l'étranger, les écoles insufflent très tôt à leurs étudiants une culture internationale.

2 L'orientation internationale fait désormais clairement partie de l'identité des grandes écoles françaises.

3 Outre des cours dispensés en anglais, par des professeurs aguerris à l'international, les étudiants sont vivement encouragés à passer une partie de leur cursus à l'étranger.

Auteur

  • C. L.