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Les entreprises en quête d'un mode d'emploi

L'actualité | publié le : 24.04.2007 | Patricia Sudolski

Lors d'un colloque qui s'est tenu le 17 avril, l'Anact a rendu publics les résultats d'une vaste enquête sur la gestion des âges. Si les dirigeants sont largement sensibilisés à cette question, ils semblent désemparés quant à la façon d'y répondre.

Selon une enquête de l'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail), la gestion des âges fait partie, depuis trois ans, des préoccupations stratégiques des dirigeants même s'ils ne savent pas vraiment comment s'y prendre.

Le problème est suffisamment important pour que l'Anact, aidée du FSE, ait lancé sa plus grande enquête jamais réalisée : 10 274 interviews auprès de dirigeants d'établissements de plus de 20 salariés. Au coeur du questionnaire : la pénibilité, les compétences, les générations au travail, les fins de carrière, l'accès à l'emploi.

Menée entre le printemps 2005 et l'été 2006, l'enquête a d'abord été dépouillée localement. Aussi DRH, consultants, acteurs institutionnels, réunis le 17 avril en colloque, attendaient les résultats nationaux. « La gestion des âges, depuis les négociations de la loi Fillon sur les retraites, est une préoccupation montante, explique Sven Grillet, chargé de mission à l'Anact, qui a animé l'enquête en partenariat avec Carniel-Marketing. Mais il y a des risques de se tromper, comme celui d'une segmentation qui sépare la problématique des jeunes et celle des anciens, c'est pourquoi les dirigeants avancent à petits pas. »

Ainsi 81 % des dirigeants sont sensibles à cette question. Elle se classe en quatrième position dans leurs priorités stratégiques : après la connaissance de la demande des clients, le coût de la main-d'oeuvre, les technologies de production et de services, et avant la concurrence internationale. Parmi les préoccupations opérationnelles en matière de gestion des âges viennent en tête : la formation, l'usure professionnelle, l'intégration. Suivent : la mobilité interne, les délais/urgence. En queue de peloton : les difficultés d'embauche et les carrières bloquées.

Usure professionnelle

Concernant l'usure professionnelle, 58,1 % des dirigeants ont répondu qu'elle était un de leurs enjeux opérationnels pour piloter une gestion des âges. « Mais nous sommes prudents car il s'agit de déclaratif, précise Sven Grillet. Le faible pourcentage des actions mises en place comparé à la forte sensibilisation dénote plus que les dirigeants ne savent pas comment s'y prendre que d'un désengagement de leur part. »

Auteur

  • Patricia Sudolski