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L'actualité

Une désaffection pour la prévoyance lourde

L'actualité | publié le : 10.04.2007 | J.-F. R.

Le traditionnel baromètre CTIP/Crédoc met en avant un désintérêt des salariés et, dans une moindre mesure, des employeurs pour la prévoyance lourde.

Alors que, dans les PME, les garanties de prévoyance lourde (indemnités journalières en cas d'incapacité de travail, décès, invalidité, épargne retraite) concernent de plus en plus de salariés, ceux-ci ne leur portent que peu d'intérêt. C'est un des constats du 7e baromètre des institutions de prévoyance, réalisé conjointement par le CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) et le Crédoc. Selon cette étude, présentée le 5 avril, la part des salariés qui souhaitent améliorer leur couverture de prévoyance a fortement chuté entre 2002 et 2007, passant de 60 % à 40 %.

Garantie boudée

Autre signe de ce désintérêt, seulement 17 % des salariés choisiraient la prévoyance si leur entreprise ne pouvait leur offrir qu'un seul type de garanties. La complémentaire santé et l'épargne retraite remportent, avec respectivement 59 % et 23 %, une plus large adhésion. « Alors que la baisse des remboursements de la Sécurité sociale et l'importance de la complémentaire santé ont focalisé l'attention ces dernières années, les salariés semblent moins sensibilisés à l'importance de la prévoyance complémentaire en cas de risques majeurs », commentent les auteurs du baromètre. Face au même choix que les salariés, 38 % des employeurs opteraient pour la prévoyance.

Pour la première fois, le baromètre abordait la question de la dépendance des personnes âgées. Ce problème de société, qui s'est invité dans la campagne présidentielle, relève, en partie, pour huit salariés sur dix, de la solidarité nationale. Ainsi, 45 % des répondants pensent que la dépendance doit être financée par la solidarité nationale et une assurance supplémentaire, tandis que pour 35 %, l'Etat doit la prendre en charge entièrement. Côté PME, trois dirigeants sur dix considèrent qu'il est du ressort de l'entreprise d'apporter un complément au financement de la dépendance sous la forme d'une rente couvrant le salarié.

En matière de handicap, salariés et employeurs sont sur la même longueur d'onde : 83 % jugent que c'est à l'entreprise de s'impliquer pour la prévention contre les accidents. La seconde priorité porte sur le maintien et le retour à l'emploi des personnes souffrant d'un handicap.

Bonne couverture

En 2007, 94 % des salariés sont couverts par une complémentaire santé, dont les deux tiers dans le cadre de leur entreprise. Près de 80 % des PME sondées proposent une complémentaire santé à leurs salariés, dont 63 % à l'ensemble de leurs effectifs. Sur la nature des contrats, la préférence des salariés va toujours aux contrats collectifs. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à apprécier les contrats facultatifs (14 % en 2001, 40 % en 2007), alors que ces derniers sont de moins en moins proposés par les entreprises, constate le baromètre.

Auteur

  • J.-F. R.