Après plus d'un an d'interruption, la négociation sur la pénibilité au travail, découlant de la loi Fillon d'août 2003 sur les retraites, a repris le 3 avril. A trois semaines de l'élection présidentielle, inutile de dire que les partenaires sociaux n'ont guère avancé. Une nouvelle séance de discussions a d'ores et déjà été fixée au 5 juin prochain.

« La partie patronale est revenue dans la négociation sous la pression du gouvernement. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure car, si cette discussion continue à s'enliser, je ne vois pas comment on pourra sereinement aborder, en 2008, la négociation sur les retraites, prévue, elle aussi, par la loi Fillon », assène Joseph Thouvenel, chef de file de la délégation CFTC.

Chaque organisation syndicale et patronale va désormais rencontrer les experts de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales), un soutien technique proposé par Gérard Larcher pour relancer la négociation. Sur le fond, celle-ci continue de buter sur le financement des départs anticipés pour les salariés ayant effectué des métiers pénibles.

Par ailleurs, à l'issue de son bureau confédéral du 2 avril, la CFTC a annoncé qu'elle signerait le protocole d'accord sur la prévention, la tarification et la réparation des accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), négocié le 12 mars dernier.