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Enquête

De la cosmétique au multisectoriel

Enquête | publié le : 27.03.2007 |

Initié par le secteur de la cosmétique, le groupement d'employeurs d'Eure-et-Loir (G2EL) s'étend peu à peu à l'ensemble du département.

C'est au mois d'avril 1999 que remonte la création du GE du bassin chartrin. A son origine : l'association «Cosmetic Valley», qui regroupe les entreprises de l'industrie de la cosmétique, principal secteur d'activité d'Eure-et-Loir. « Ses membres avaient, dans un premier temps, envisagé la création d'un GIE afin de partager leur personnel, explique Philippe Macel, directeur de G2EL. Le secteur est, en effet, marqué par une forte saisonnalité - les effectifs sont en moyenne 25 % plus importants pendant six mois de l'année -, qui était gérée grâce au recours à l'intérim et aux CDD. Seul problème : les entreprises passaient chaque année du temps pour embaucher et former les nouvelles recrues. » Cependant, le GIE ne fournit pas un cadre légal adapté en matière sociale, tandis que les différentes entreprises connaissant la même saisonnalité, il apparaît difficile de partager le personnel.

C'est finalement la CCI qui suggère la création d'un groupement d'employeurs, et recrute, au printemps 1998, une personne pour mener l'étude de faisabilité. Sur les 80 entreprises contactées dans le bassin d'emplois de Chartres, une soixantaine se déclarent intéressées par le projet, qui se concrétise l'année suivante.

Ouverture d'antennes

« En 2001, le comité du bassin d'emplois de Nogent-le-Rotrou a commencé une étude pour la création d'un GE local, et m'a demandé de témoigner auprès de chefs d'entreprise intéressés par la formule, relate Philippe Macel. A la fin de la rencontre, ils m'ont tout simplement demandé d'ouvrir une antenne sur Nogent. Ce qui a été réalisé début 2002. Puis, une opération similaire a eu lieu l'année suivante sur le bassin d'emploi de Châteaudun. »

Pour se développer dans un nouveau bassin d'emploi, le GE attend d'avoir un nombre suffisant d'entreprises partantes. Ce n'est qu'une fois l'antenne ouverte que la prospection commerciale démarre. Ce choix de s'implanter physiquement dans chaque bassin d'emploi permet aux salariés de s'identifier à une structure, et de ne pas faire des kilomètres pour rencontrer leur gestionnaire. En revanche, toute la gestion administrative du personnel est centralisée à Chartres.

En 2007, G2EL a pour objectif l'ouverture d'une quatrième antenne à Dreux : « Il nous faut une vingtaine d'adhérents pour rentabiliser le projet, souligne Philippe Macel. Nous espérons le concrétiser avant l'été. »

Polyvalence

Alors qu'il représentait 30 % des adhérents au démarrage du groupement, le secteur de la cosmétique ne compte plus, actuellement, que pour 10 %. G2EL est aujourd'hui largement multisectoriel (à l'exception des activités médicales), d'autant plus que, pour compléter les emplois des salariés travaillant dans les entreprises de la Cosmetic Valley, il va souvent chercher dans les industries amont (comme la plasturgie) ou aval (distribution).

« Le principal avantage du GE sectoriel est que la convention collective applicable est beaucoup plus facile à identifier, souligne Philippe Macel. Mais en ouvrant plus largement le recrutement des adhérents, on a plus de choix pour trouver des emplois de complément, et les salariés s'avèrent beaucoup plus polyvalents et adaptables. » S. F.

G2el

> Création : 1999.

> Implantation : Eure-et-Loir.

> Effectifs : 170 salariés, dont 7 cadres.

> Nombre d'adhérents : 137, dont 80 % entre 50 et 250 salariés.

> Convention collective applicable : commerce de gros.