L'agitation syndicale couvait depuis deux semaines chez SFR quant à l'accord GPEC du 12 octobre 2006 et des conditions de sa mise en oeuvre. Cela dans un contexte économique rendu difficile par les mesures de l'autorité de régulation des télécoms, et dans une actualité sociale marquée par les futures élections professionnelles. Mais, lors du comité de groupe Vivendi, le 8 mars, Jean-Bernard Lévy, président du directoire, et Stéphane Roussel, DRH de SFR, ont calmé le jeu.

L'affaire part d'une information de la DRH de SFR, dévoilée par la CFE-CGC, qui détaille les éléments nécessaires à fonder un licenciement pour motif disciplinaire ou personnel, et qui évoque la possibilité de « mettre la pression » sur un collaborateur pour qu'il négocie son départ. Trouble chez les organisations signataires d'un accord de GPEC, qui exclut les licenciements économiques pour trois ans... « Nous ne voudrions pas que ce texte soit dévoyé pour faciliter des dégraissages, indique Jean-Luc de Sinzogan, délégué syndical CFE-CGC. Je commence à avoir une pression de ma base pour revoir cet accord, mais nous voulons être constructifs. »

Stéphane Roussel a assuré au comité de groupe qu'il ne s'agissait que d'un « e-mail personnel et maladroit » d'un de ses collaborateurs à un manager : « Notre GPEC, à froid, ne change pas. Nous nous engageons sur un maintien de l'effectif global et sur le principe du volontariat. Mais je vais accélérer l'information et la sensibilisation des collaborateurs sur cet accord. » La CFDT, autre signataire (avec la CFTC), confirme qu'établir un lien qui n'existe pas entre cette note maladroite et l'accord GPEC ne ferait qu'« ajouter à l'incompréhension et au manque d'appropriation actuel de ce texte ». La direction a recueilli 150 demandes de mobilité interne ou externe.