Un début prometteur : un an après la loi Borloo qui a institué le Cesu (Chèque emploi service universel), 3 500 à 4 000 entreprises et collectivités l'ont adopté. En 2006, elles ont distribué l'équivalent de 84 millions d'euros de pouvoir d'achat en Cesu préfinancés, selon le bilan dressé, le 7 mars, par l'Agence nationale des services à la personne (ANSP).

Le groupe Ferrero le propose, abondé à 100 %, aux salariés itinérants qui ne peuvent accéder à la crèche d'entreprise. Proxiad, société de services informatique, dont les effectifs sont jeunes, finance également à 100 % le Cesu. La Poste offre, de son côté, à ses 300 000 salariés, 50 chèques maximum de 15 euros par an. L'aide (qui peut aller jusqu'à 10 euros) dépend du quotient familial du postier.

Toutefois, le Cesu peut mieux faire : « Il reste une marge de progression importante », reconnaît Laurent Hénart, président de l'ANSP. Pour sa part, Yves Verollet, rapporteur de l'avis du Conseil économique et social (CES) sur le développement des services à la personne, propose de « faire entrer le Cesu dans le champ de la négociation sociale ». Pour lui, il devrait devenir un élément de la négociation annuelle d'entreprise. Afin de doper le dispositif, Jean-Louis Borloo a annoncé que le Cesu serait étendu à de nouveaux services, en plus des 20 activités déjà prévues.

Au total, les emplois de service ont généré 11 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2006 et permis la création de 145 000 postes sur l'année. Le secteur compte, désormais, 1,8 million de salariés.