logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

« Pour un engagement entre partenaires reconnus »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 13.03.2007 | G. L. N.

Image

« Pour un engagement entre partenaires reconnus »

Crédit photo G. L. N.

E & C : La Fiom fait partie des fédérations internationales qui ont signé le plus d'ACI. En quoi ces accords sont-ils intéressants pour vous ?

C. C. : Il s'agit, pour nous, de l'instrument le plus avancé dans le cadre de la RSE. Et l'un des plus «authentiques», alors qu'on assiste à la prolifération d'initiatives unilatérales, qui ne concourent pas vraiment au respect des droits sociaux, mais sont des opérations d'image. Un réel engagement se fait entre partenaires mutuellement reconnus.

E & C : Comment ces accords ont-ils évolué depuis les premiers d'entre eux ?

C. C. : Nos tout premiers accords avaient une valeur expérimentale. Depuis, tous s'inscrivent dans un processus d'amélioration. Dans les prochaines semaines, nous avons, par exemple, des réunions prévues avec la direction du groupe Indesit (ex-Merloni). Merloni a signé le premier accord avec la Fiom en 2001. Ces nouvelles rencontres doivent porter sur les moyens de contrôle des engagements, l'un des éléments importants des nouveaux accords.

Nous insistons aussi sur le rôle que doivent jouer les grandes entreprises auprès de leurs sous-traitants et fournisseurs. Elles s'installent dans des pays où elles peuvent profiter d'un faible coût du travail. Mais certaines savent voir plus loin et veulent contribuer à créer un cadre que des gouvernements n'ont pas mis en place. Il en va, d'ailleurs, de leur intérêt. A ce titre, le cas de la Chine est intéressant : il y a à peine dix ans, les employeurs européens essayaient de nous convaincre que le droit y était inapplicable ; beaucoup affirment aujourd'hui qu'il faut y mettre en oeuvre les droits fondamentaux.

E & C : Les syndicaux ont-ils vraiment les moyens d'assurer le suivi des engagements ?

C. C. : Tout dépend d'abord des conditions de contrôle fixées par l'accord lui-même. Ensuite, la signature par des fédérations internationales, mais aussi les collaborations entre syndicats de différents secteurs permettent un suivi, certes améliorable. La création de la Confédération syndicale internationale (CIS) est d'ailleurs un pas important. Dans des cas comme ceux de Bosch ou de BMW, les relations avec les syndicats locaux ont joué. Dans certains pays, nous entretenons aussi des relations avec des mouvements sociaux traditionnels, de communautés, de femmes, de droits civils. Ces contacts ont donné naissance à de véritables réseaux ou même à des observatoires, comme au Brésil. Les ONG sont efficaces, notamment dans les zones franches et le secteur informel. Dans notre activité, il n'y a pas de conflit de compétences.

Auteur

  • G. L. N.