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Les Pratiques

Arcelor-Mittal s'active en Lot-et-Garonne

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 06.03.2007 | Laurence Lafosse

Arcelor-Mittal mène des missions de revitalisation dans cinq bassins d'emploi sinistrés, dont une en Lot-et-Garonne, à la demande du ministère de l'Industrie.

Le bassin d'emploi de Fumel (47) a été retenu, l'été dernier, par le ministère de l'Industrie avec quatre autres bassins d'emploi* sinistrés, comme territoire à revitaliser en priorité. Il a perdu un tiers de ses emplois depuis 1982. L'industrie représente 43,8 % des emplois salariés du privé. Fumel Technologie (anciennement propriété du groupe Pont-à-Mousson), le premier employeur de la région, connaît de graves difficultés. L'entreprise en redressement judiciaire depuis octobre 2006 compte 480 salariés contre 3 000 dans les années 1970.

Créer 300 emplois

La mission confiée à Arcelor-Mittal, qui a déjà mis son savoir-faire en matière de revitalisation au service de l'Etat, est de réaliser un diagnostic économique du bassin d'emploi, de définir une stratégie et des axes de prospection. Limitée dans le temps à vingt-quatre mois, cette mission a pour objectif de créer 300 emplois. Elle a été activée en l'absence de mesures compensatoires prises par les entreprises locales qui restructurent. Dans un territoire où le sidérurgiste n'est pas implanté. Le dispositif prévoit des prêts bonifiés, destinés à financer ce que le système bancaire classique ne finance pas, à savoir le fonds de roulement, pour un montant moyen de 5 000 euros par emploi créé, et pour une durée de cinq à sept ans. « Compte tenu de la spécificité du bassin, nous ne nous limiterons pas au secteur industriel, mais nous intègrerons l'ensemble des secteurs marchands, dont les services à l'industrie, les services à la personne, le tourisme, l'agro-alimentaire », explique Régis Ramseyer, chargé des revitalisations économiques chez Arcelor-Mittal.

Détection des projets

C'est la Sodie, ancienne filiale d'Arcelor, intégrée depuis un an au groupe Alpha, qui a été retenue, fin janvier, après un appel d'offres, pour assurer localement une mission de détection des projets de création ou de développement et pour accompagner les dossiers. La Sodie a ouvert, depuis le 15 janvier, à Fumel, un bureau de représentation, composé de deux personnes qui travaillent avec les autres acteurs locaux en charge du développement économique et de l'emploi. Un comité d'engagement, présidé par le préfet du Lot-et-Garonne et constitué des acteurs locaux, a la charge de l'étude des dossiers. « Nous avons plusieurs pistes, explique Vincent Kalus, chef de projet chez Sodie, comme la création d'emploi dans le secteur des services, ou sur les métiers en tension, soit environ 400 postes non pourvus. » Un comité de pilotage composé de représentants de la préfecture, des services de l'Etat, des chambres consulaires et des collectivités locales se réunira, tous les trois mois, pour assurer le suivi et l'évaluation du dispositif.

*La vallée de la Meuse dans les Ardennes, et l'arrondissement de Tournon-sur-Rhône dans le Nord-Ardèche. Deux autres bassins d'emploi seront prochainement retenus.

Auteur

  • Laurence Lafosse