La CFE-CGC, FO et la CFTC ont réagi la semaine dernière au troisième suicide intervenu en quelques mois au technocentre Renault de Guyancourt, en région parisienne (voir Entreprise & Carrières n° 846). Au cours d'un point presse, les syndicats ont dénoncé la charge de travail accrue depuis le plan «Renault contrat 2009», la mauvaise communication au sein de l'entreprise et les effets pervers du tout informatique. « Tout passe par l'écran : les messages, la formation, les congés, le dessin, les conférences, la gestion des affaires... », a critiqué Gérard Blondel, délégué central CFE-CGC du site, en évoquant « la disparition de la relation humaine ». Les anciens ont regretté l'époque où les hiérarchiques avaient du temps à consacrer à leurs collaborateurs et où le DRH siégeait au comité exécutif de groupe.

Les trois syndicats ont annoncé avoir, depuis le dernier drame, obtenu satisfaction sur trois de leurs demandes : le gel de l'opération «bureaux partagés» obligeant les salariés à «nomadiser» ; la formation des managers au stress et à ses conséquences ; l'humanisation des relations de travail.

Ces syndicalistes ont souhaité une évolution de l'Observatoire du stress créé dans le technocentre avec l'aide de l'Ifas (Institut français d'action sur le stress). Mais ils semblaient réservés face au recours à un expert agréé demandé par les membres CGT et Sud du CHSCT.