Partant du constat que les DRH sont demandeurs de connaissances sur les formations universitaires et que les universités souhaitent améliorer le placement de leurs diplômés, le Medef a décidé de favoriser l'opération Phénix, qui établit un pont entre les deux. Initiée par l'entreprise PricewaterhouseCoopers, son but est de donner une perspective professionnelle à des jeunes bien formés dans les filières universitaires de lettres, sciences humaines et sciences, mais qui, en fin de cursus, sont confrontés au manque d'opportunités professionnelles.

« Si un certain nombre de formations ne débouchent pas toujours sur un emploi, elles comprennent néanmoins nombre de têtes bien faites, » juge Gilles Denoyel, directeur général délégué chez HSBC, qui recrute, aujourd'hui, 30 % d'universitaires parmi ses jeunes diplômés. Ce groupe de services bancaires et financiers fait partie des signataires, tout comme Axa, Coca-Cola, Renault... « Nous, les premiers membres de Phénix, sommes convaincus, assure Gilles Denoyel, que la diversité des formations est une source de richesse et de créativité pour l'entreprise. »

Le nombre de postes ouverts est fixé par chacune des entreprises, qui reste libre de ne pas les pourvoir totalement. Les universités, pour l'instant celle de Marne-la-Vallée, se chargent d'orienter les étudiants vers le dispositif. Les entreprises recrutent dans le cadre d'un contrat de professionnalisation, en CDI. Pour chaque étudiant retenu, l'université dispense, pendant trois mois, un enseignement général de mise à niveau en économie, finances, vie des entreprises. Enseignement financé par les entreprises.

La première année, 70 diplômés devraient être recrutés. La promotion 2007/2008 aura valeur de test.