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Les Pratiques

Le CEE de Rexel sur les rails

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 30.01.2007 | Céline Lacourcelle

Depuis le 13 décembre 2006, le distributeur de matériel électrique dispose d'un comité d'entreprise européen qui devra structurer et organiser le dialogue social à l'échelle européenne.

Rexel a grandi petit à petit, après de multiples acquisitions. Ancienne filiale du groupe PPR, il compte aujourd'hui 25 000 salariés, dont 12 000 en Europe, répartis au sein de centaines d'agences disséminées dans plus de 16 pays européens. La volonté de créer une culture commune va donner naissance au comité d'entreprise européen, le 13 décembre 2006. « Cette nouvelle instance va permettre de structurer et d'organiser l'information sociale grâce à une plate-forme commune d'échanges », explique Bertrand Fialip, responsable du développement social du groupe. Pour Laurent Laborde, de la CGT, l'objectif est très clair : « Il s'agit de travailler dans la transparence et l'intérêt des salariés, d'exprimer une conception de l'entreprise où la conquête de nouvelles parts de marché est synonyme de nouvelles conquêtes sociales. »

Répartition des sièges

L'exercice n'a pas été, pour autant, facile. Il fallait, en effet, intégrer les différentes législations nationales, notamment en matière de représentativité. Le projet d'accord devant instituer le CE européen, négocié par Laurence Galand, directrice du développement social, a néanmoins été accepté en deux jours, à l'unanimité. Cela n'a pas empêché les débats. « Nous nous sommes interrogés sur la répartition des sièges », signale Bertrand Fialip. Au départ, la proposition de la direction était de désigner un représentant dans les pays réunissant au moins 100 salariés. C'était exclure le Luxembourg et Chypre. Finalement, siégera au CEE un représentant par pays, exception faite de la France (totalisant, à elle seule, 48 % de l'effectif), qui compte quatre représentants titulaires. Au total, 19 représentants siègent au CE européen.

Contact plus direct

« Concernant le financement du CE, plutôt qu'un pourcentage de la masse salariale, nous avons opté pour un budget correspondant aux besoins », souligne Bertrand Fialip. L'entreprise prend à sa charge l'ensemble des frais (transport, hébergement, traductions...) engagés lors des rencontres entre direction et représentants, soit, par an, une plénière et quatre réunions de bureau en comité restreint. « Ces rendez-vous nous assurent une continuité du dialogue et un contact plus direct », précise le responsable. Chaque représentant dispose, par ailleurs, de soixante heures de délégation ainsi que d'un crédit supplémentaire de quarante heures par an pour les membres du bureau.

La première plénière, organisée en avril, a été l'occasion d'échanger sur les résultats financiers de 2005, mais aussi sur les relations stratégiques avec les fournisseurs et sur la démarche de contrôle interne. Aujourd'hui, il est question de plancher sur le nouveau guide éthique du groupe. D'autres sujets de responsabilité sociale comme l'hygiène et la sécurité pourraient être bientôt à l'ordre du jour. Mais avant, il faut attendre, selon Bertrand Fialip, que le dialogue se consolide.

Auteur

  • Céline Lacourcelle