La Poste, un drôle de pli

La Poste a entrepris, depuis les années 1999, des modifications dans sa structure et une mutation commerciale. L'usager est, à présent, considéré comme un client. Le guichetier se doit de promouvoir les «produits maison», les services financiers de La Poste. Ces changements interviennent à l'heure de la libéralisation du service public. Ce documentaire met en lumière la problématique pour La Poste de passer d'une mission de service public en situation de monopole à une culture d'entreprise concurrentielle dans la perspective d'une ouverture totale du marché aux opérateurs européens en 2009. Il nous informe sur la façon dont les dirigeants, les salariés et les clients entrevoient cette évolution. Le film emmène le téléspectateur au sein même d'une entreprise dont l'identité est marquée par la proximité avec le public et qui, pourtant, mène une opération de rationalisation à grande échelle de ses prestations, avec des conséquences économiques, politiques et surtout sociales. Le documentaire est suivi d'un débat sur l'ouverture de la poste à la concurrence.

Public Sénat, le 27 janvier, à 15 heures (rediffusion le 28 janvier, à 18 heures, et le 3 février, à 14 heures).

Part de jouissance

Associer art et direction d'entreprise ? Le rapprochement peut paraître saugrenu. C'est pourtant l'objectif de l'artiste Yann Toma, qui propose une plongée dans une entreprise virtuelle, Ouest-Lumière, dotée d'un véritable organigramme, avec un conseil d'administration, un comité exécutif et 167 actionnaires. A travers une exposition baptisée «Part de jouissance», aux multiples formes (photographies, peintures, vidéos, performances...), l'artiste décrit une campagne publicitaire de la société en Inde ou encore relate les aventures de l'entreprise et de ses salariés, en peignant des figures héroïques, marquées par la démesure et l'hyperbole. Objectif ? Mettre en commun réflexions d'artistes et visions d'entrepreneurs afin de produire une méthode de management plus créative. Le résultat est encore incertain. Seule certitude : l'ensemble est totalement loufoque et décalé.

Jusqu'au 27 janvier, Galerie Patricia Dorfmann, 61, rue de la Verrerie, 75 004 Paris.

Contact : n& 01 42 77 55 40.