La journée nationale d'action de la CFDT (Entreprise & Carrières n° 840) sur la pénibilité au travail, le 16 janvier, aura au moins servi à relancer le débat sur une thématique au point mort depuis plusieurs mois. Dans son discours, à Reims, François Chérèque a tancé le patronat, coupable, selon lui, de bloquer les négociations : « L'attitude du patronat est indécente, irresponsable, incohérente ! », s'est-il enflammé.

Réponse des intéressés : « Nous avons négocié pendant des mois sur cette question. Nous avons proposé, d'abord, un accord sur la prévention », a rétorqué Denis Gautier-Sauvagnac, chef de file de la délégation patronale sur cette négociation. Selon le président de l'UIMM, les syndicats ont, sur le volet de la réparation, rejeté l'idée d'un compte épargne temps alimenté par les entreprises, permettant aux salariés ayant effectué des travaux pénibles de partir prématurément en retraite. De son côté, le ministère du Travail a souhaité que la négociation se poursuive et propose aux partenaires sociaux le soutien d'un groupe d'experts piloté par l'Igas.