Après presque trois ans de négociation, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) et l'ensemble des organisations syndicales ont signé, le 18 janvier dernier, un accord relatif à la santé au travail. Concernant potentiellement 40 000 salariés, celui-ci doit être intégré à la convention collective nationale de l'industrie du pétrole.

L'accord, dont la portée englobe les salariés des entreprises sous-traitantes et les personnels intérimaires, détaille les principes de la prévention des risques professionnels, le rôle des services de santé au travail et de la pluridisciplinarité ainsi que la surveillance médicale des salariés.

Pour améliorer la traçabilité des expositions subies par le salarié, il recommande aux chefs d'entreprise de créer, pour chaque collaborateur, dans un délai de deux ans, un carnet de suivi individuel. Détenu par le salarié, il sera alimenté par les contenus de la fiche d'entreprise rédigée par le médecin du travail et de la fiche d'exposition tenue par l'employeur.

Après un accord sur la sécurité, en 1995, modifié par un avenant en 2003, suite à la catastrophe AZF de Toulouse, ce texte boucle le chapitre santé-sécurité au travail dans l'industrie pétrolière. « Aux entreprises et aux instances représentatives du personnel, CHSCT en tête, de s'en saisir. Cet accord reste un point de départ, mais il peut aussi servir de référence pour d'autres branches de l'industrie », souligne Emmanuel Lépine, secrétaire de la fédération chimie CGT.