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L'actualité

La Macif fait évoluer son statut social

L'actualité | publié le : 16.01.2007 | Emmanuel Franck

Depuis le 1er janvier, les 8 000 salariés de la Macif sont soumis à un nouveau statut social plus conforme aux contraintes du marché, mais avec des garanties.

Plusieurs accords, entrés en application le 1er janvier, font évoluer substantiellement les règles sociales qui prévalaient à la mutuelle depuis la fin des années 1970. « Notre statut social datait de l'époque où l'activité de la Macif progressait fortement, où la concurrence était moins forte, où les plates-formes téléphoniques et Internet n'existaient pas ; il fallait en changer », explique Dominique Renoux, DRH de la Macif. Seule la CFE-CGC, troisième organisation syndicale, a signé. Les autres syndicats n'ont pas fait valoir leur droit d'opposition.

Prime d'expérience

Les principaux changements concernent les rémunérations, désormais variables et individualisées. « Seuls un tiers des salariés étaient satisfaits de la reconnaissance de leurs performances individuelles », explique Dominique Renoux. Le nouveau statut crée une «prime d'intéressement collectif», laisse aux managers le soin de proposer des augmentations individuelles, et remplace l'avancement automatique par une «prime d'expérience». Cependant, plusieurs dispositifs garantissent encore la progression des salaires. Au final, Manuel Pinto, secrétaire syndical national CFDT, non signataire, estime que « les garanties équivalent à celles du système précédent pour les employés, mais que les cadres ne s'y retrouvent pas ».

247 fonctions

Le nouveau statut répertorie désormais 247 fonctions, contre 97 auparavant. La direction fait valoir qu'elle dispose, ainsi, d'une hiérarchie objective des emplois, conforme à la classification de branche. La CFDT ne regrette pas les possibilités de mobilité fonctionnelle que permet cette classification, mais estime que l'investissement des salariés ne sera pas reconnu.

Par ailleurs, l'organisation du temps de travail, maintenu à 31 h 30, offre maintenant davantage de flexibilité. La CFDT dénonce, notamment, le fait que les horaires des salariés à temps partiel (1 500 personnes, selon elle) ne soient plus précisés.

Le nouveau statut comporte, par ailleurs, des dispositions sur la formation (30 heures de formation sur trois ans pour chaque salarié justifiant de deux ans d'ancienneté), sur l'apprentissage et l'alternance (doublement des contrats d'ici à 2010), sur la diversité et sur les process RH.

Auteur

  • Emmanuel Franck