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La CFDT mobilise sur la pénibilité

L'actualité | publié le : 16.01.2007 | Céline Lacourcelle

Le syndicat lance, ce 16 janvier, une vaste journée d'actions pour que le dossier pénibilité, au point mort, soit réouvert.

«Nous n'acceptons pas d'arrêter ! » François Chérèque, secrétaire national de la CFDT, est très clair : le dossier pénibilité n'est pas clos. Même si les négociations, inachevées, durent depuis plus de trois ans et si la date butoir pour aboutir à un accord interprofessionnel, imposée par la loi, est dépassée.

Réunions et délégations

C'est pour faire passer ce message au patronat que la centrale organise, ce 16 janvier, une journée de mobilisation autour du sujet. Dans chaque région, elle tient réunions, meetings et délégations auprès du Medef. Point fort de la manifestation : l'organisation, à Reims, d'un grand rassemblement de militants des régions environnantes.

Autant d'occasions pour la CFDT de rappeler ses propositions. Elle revendique, ainsi, la prévention par l'amélioration des conditions de travail et par l'évolution de la carrière ; l'organisation de la traçabilité des expositions professionnelles et la compensation de l'usure au travail par une cessation anticipée d'activité, proportionnelle à la pénibilité subie. Parmi les principaux critères de pénibilité identifiés comme prioritaires : le travail de nuit, le travail à la chaîne, le port de charges lourdes, l'exposition aux produits toxiques, ou encore le travail dans le BTP.

Le patronat continuera-t-il à faire la sourde oreille ?

La pénibilité physique baisse sauf pour les ouvriers

Alors qu'elle était en augmentation constante depuis 1984, la pénibilité physique du travail a diminué entre 1998 et 2005, selon une étude de la Dares (ministère du Travail) consacrée aux conditions de travail. Une amélioration qui ne concerne pas les salariés les plus exposés, à savoir les ouvriers. Ainsi, 50 % des ouvriers qualifiés et 54 % des non qualifiés affirment subir quatre pénibilités physiques ou plus, contre 47 % et 52 % en 1998. Ces populations subissent notamment une augmentation des ports de charges lourdes, des mouvements douloureux ou fatigants, ainsi que des secousses et des vibrations.

De même, alors que l'exposition au bruit s'est stabilisée, les ouvriers, en particulier dans la construction, sont confrontés à un développement des nuisances sonores.

Certaines formes de pénibilité sont toutefois en net recul, telles que les postures fatigantes longues et les déplacements à pied longs et fréquents. Plus globalement, « entre 1998 et 2005, l'intensification du travail semble avoir connu une pause, remarque la Dares. La pression de la demande des clients s'est stabilisée, les tensions avec le public ou les collègues ont diminué, même si le sentiment de travailler dans l'urgence ne recule pas ».

Auteur

  • Céline Lacourcelle