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Editorial

Départs «négociés» : deux poids, deux mesures

Editorial | publié le : 16.01.2007 | Myriam Dubertrand,

Entreprise et salariés peuvent-ils se séparer, comme le propose la présidente du Medef Laurence Parisot, par simple consentement mutuel, accompagné d'une indemnisation ? Si ce principe de «séparabilité» a choqué les syndicats, force est pourtant de constater que les départs dits «négociés » rencontrent un certain succès, même si tout se passe dans l'opacité la plus totale, et que les résultats dépendent du talent de négociation de chacun (ou de son avocat). Car tout est facteur du rapport de force entre l'entreprise et le salarié. Si certains, notamment dans la catégorie des cadres dirigeants, réalisent le jackpot en partant avec des ponts d'or, tout en ayant parfois la chance d'enchaîner directement sur un autre poste, d'autres devront se contenter du minimum légal en guise de chèque de départ avant d'aller pointer à l'ANPE.

Que cache cette actuelle inflation de licenciements pour motif personnel ? Parfois, ils évitent le recours aux licenciements économiques, nettement plus coûteux. De plus, contourner la complexe législation sur le licenciement économique peut être tentant, quoique très risqué. Certaines entreprises en ont d'ailleurs fait la fâcheuse expérience. Enfin, en évitant un PSE, l'entreprise préserve son image. Mais, à quel prix pour les licenciés, souvent épuisés par cette «négociation» à laquelle ils n'étaient pas préparés ?

Auteur

  • Myriam Dubertrand,