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Les Pratiques

Les salariés de Lilly font Escale

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 09.01.2007 | C. R.

L'usine pharmaceutique Lilly de Fegersheim, a tiré profit d'un grand arrêt technique, cet automne, pour améliorer les compétences au poste et les connaissances professionnelles générales de près d'un salarié sur trois.

Comment occuper pendant plus de trois mois 560 personnes concernées, à un moment donné, par l'arrêt d'installations pour leur rénovation et leur maintenance ? Pas seulement en leur faisant prendre des congés, répond Lilly, à Fegersheim. L'usine pharmaceutique, près de Strasbourg, consacre aussi cette parenthèse à leur formation et à la diffusion d'une «culture générale» du médicament. « Baptisé Escale, pour bien exprimer sa nature, ce projet vise à redémarrer sereinement en janvier, avec un personnel qualifié pour ses nouvelles tâches, mais qui aura aussi pu mieux comprendre la finalité de son travail - pourquoi ce geste ? Dans quelle chaîne de réalisation s'inscrit-il ? - et profité de la parenthèse pour concrétiser une partie de son plan de développement dans l'entreprise », expose Monique Schwab, DRH du site, qui emploie au total 1 900 salariés.

560 sessions de formation

Escale se traduit par 560 sessions de formation en un trimestre, soit presque autant que durant une année ordinaire. Les 200 modules, en partie créés pour la circonstance, procurent un matériau qui pourra être réutilisé à l'avenir et pour l'ensemble du personnel. Comme 80 formateurs internes ont assuré l'essentiel des cursus, l'investissement financier spécifique ne dépasse pas 10 % du budget annuel de formation, qui atteint lui-même 6 % de la masse salariale.

Ce programme se décline selon trois axes : la qualification-adaptation au poste de travail nouveau ou modifié au redémarrage ; le «développement individuel» pour augmenter ses compétences (techniques, bureautiques, organisationnelles...), voire préparer une promotion, en réponse aux besoins exprimés lors des entretiens avec la hiérarchie ; la connaissance des produits de l'usine et de leur process, assortie de présentations des autres services de l'usine et de fournisseurs.

Situations variées

Salarié par salarié, la réalisation s'adapte à la variété des situations : l'impact de l'arrêt va d'une légère baisse d'activité à treize semaines d'inoccupation. Pour une centaine d'opérateurs mobilisés par des missions techniques indispensables au bon redémarrage, la formation se concentre sur quelques jours et cible un socle minimal comprenant l'ensemble de l'axe 1, classé prioritaire, et une partie du troisième.

L'arrêt technique peut laisser le temps de séjourner dans d'autres services de l'usine et de préparer une évolution de carrière. L'opérateur Alexis Issenhart est, ainsi, passé par le secrétariat, mais il a surtout apprécié la semaine au service technique « que j'espère intégrer un jour et avec lequel j'ai donc pu bien faire connaissance ».

Au final, 90 % des formations auront été réalisées, selon la direction.

Auteur

  • C. R.