La France semble bien championne des politiques économiques à court terme, adoptées, le plus souvent, pour des raisons électoralistes. Non seulement l'avenir n'est jamais pris en compte, mais le pays s'épuise à réparer les erreurs des politiques précédentes. A ce petit jeu, les déficits publics se creusent et le pays risque fort de sacrifier sa croissance et de faire bientôt figure de lanterne rouge parmi les Etats européens.

La France paraît victime d'un refus collectif d'adapter son train de vie à ses recettes. Les gouvernements successifs s'obstinent à tenter de stimuler la demande au lieu de privilégier l'investissement.

Le papy-boom risque cependant de grever les comptes publics et privés de manière dramatique puisque le pourcentage d'actifs par rapport à l'ensemble de la population sera dans le même temps réduit de manière drastique.

L'augmentation des dépenses ne saurait donc être, à elle seule, une solution pour relancer une machine dont le rendement est mathématiquement destiné à diminuer.

Si la France ne se ressaisit pas, les générations à venir devront payer la note du train de vie de leurs aînés. Mais tout espoir n'est cependant pas aboli. Patrick Artus, professeur à Paris-1, et Marie-Paule Virard, rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Echos, qui tirent la sonnette d'alarme, proposent aussi des solutions. Pour préserver l'avenir, il n'y a pas d'autre issue que de favoriser la croissance en mettant les deniers publics au service de celle-ci et en soutenant les PME.

Mais cette politique en direction des secteurs économiques ne saurait oublier les plus fragiles. Pour les auteurs, il appartient à l'Etat de soutenir à la fois la formation et le revenu des personnes à qui la mondialisation a coûté leur emploi. Un programme aussi urgent qu'ambitieux.