Syndrome du canal carpien, épicondylite, tendinite... Les troubles musculo-squelettiques (TMS) explosent. Et, malgré la bonne volonté affichée par le Plan santé au travail de Gérard Larcher, qui vise à diminuer ces pathologies de 20 % d'ici à 2009, il semblerait que les choses ne soient pas près de s'arranger.

Et pour cause ! Le maintien dans l'emploi des seniors, nécessaire notamment à l'équilibre des régimes de retraite, devrait se traduire, dans les faits, par une recrudescence de ces maladies, l'âge étant un des facteurs aggravants. Autre sujet d'inquiétude : le secteur des services à la personne pourrait venir rejoindre l'agroalimentaire, l'industrie et le bâtiment dans la liste des secteurs «pourvoyeurs» de TMS. Car, si le secteur représente un fort gisement d'emplois, là aussi, les risques de contracter des TMS augmentent. Car, la maladie n'est pas seulement liée à des facteurs biomécaniques, mais également à des facteurs psychosociaux (stress, insatisfaction, absence de soutien de la hiérarchie...).

Bref, la prévention passe non seulement par de l'ergonomie, mais aussi par la consolidation des collectifs de travail. N'est-ce pas là un des rôles clés du DRH ?