Nécessité de préserver la part du collectif ou de maintenir le pouvoir d'achat de ceux qui ne bénéficient pas de primes régulières, l'une de ces deux raisons pousse, aujourd'hui, un plus grand nombre d'entreprises à s'intéresser de nouveau à la pratique des augmentations générales pour les cadres ; 31 % des entreprises prévoient d'y avoir recours en 2006-2007 contre 29 % en 2005-2006 et 28 % les années précédentes. Telle est la surprise de l'enquête Cegos sur la rémunération des cadres. Réalisée auprès des DRH de 133 entreprises (employant 84 000 cadres) et à partir de 300 questionnaires adressés aux cadres, cette étude montre, néanmoins, que la part des augmentations générales dans le budget distribué par les entreprises plafonne à 39 %. « On peut annoncer qu'il y aura davantage d'augmentations générales, mais plus modestes », affirme Michel Fourmy, consultant à la Cegos.

Y aurait-il du grain à moudre du côté des primes ? Pas vraiment, les montants distribués en 2006 étant de même niveau qu'en 2005. Pour 2007, 50 % des entreprises prévoient une progression ; 26 %, une stabilité ; 24 %, une diminution. Ce qui change, c'est l'approche. Le lien performances/variable se renforce.

La bonne nouvelle concerne les jeunes cadres. Les politiques salariales tendent à leur être plus favorables, notamment dans les plus petites entreprises. « On paie plus cher les débutants dans les secteurs en tension, note Michel Fourmy. C'est le cas pour les secteurs de l'informatique, de la finance, de la gestion, de la santé, du bâtiment. »