Après Michelin, la semaine passée, c'est Aéroports de Paris (ADP) qui vient d'être condamné pour «faute inexcusable» par le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Créteil (94).

Celui-ci avait été saisi par un ancien salarié, aujourd'hui âgé de 66 ans, atteint d'asbestose, une grave affection des poumons liée à l'exposition à l'amiante. « C'est la preuve qu'il y a de l'amiante à Orly, et ce que je souhaite maintenant, c'est que ça oblige ADP à informer le personnel », a-t-il déclaré à l'AFP. Le Tass a, en outre, ordonné une expertise judiciaire pour déterminer le préjudice subi par cet ancien électricien de maintenance et les indemnisations qui lui seront versées.

C'est la première fois qu'ADP est condamné pour «faute inexcusable» de l'employeur. L'avocat de l'entreprise, qui n'a pas nié la présence d'amiante chez ADP, a démenti une « utilisation massive » de la fibre dans l'aérogare Orly-sud, tout en contestant la présence d'amiante dans les faux plafonds.