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ANPE-opérateurs privés : comparaisons difficiles

L'actualité | publié le : 28.11.2006 | Anne bariet

Confrontée à la concurrence, l'ANPE revendique un taux de reclassement des chômeurs similaire à celui des prestataires privés.

Alors que le bureau de l'Unedic a décidé de lancer un appel d'offres, en décembre, pour le reclassement des bénéficiaires de la CRP (convention de reclassement personnalisé), les taux d'insertion des différents organismes sont, à nouveau, scrutés en détail. Et cette fois, l'ANPE, selon son observatoire interne, affirme faire mieux que les prestataires privés. Pour le prouver, l'enquête a mesuré les «taux de sortie» du chômage ou les «taux d'absence» dans les trois, six et neuf mois suivant l'inscription du demandeur d'emploi, et comparé les résultats obtenus par l'ANPE et ceux des quatre prestataires privés sollicités en 2005 (Ingeus, Altedia, BPI et Adecco).

Le problème est que les critères utilisés pour comparer les différents acteurs ne sont pas les mêmes. Si l'ANPE indique que le «taux de sortie» des personnes accompagnées est de 72,1 % après douze mois, elle englobe toutes les sorties du dispositif (arrêt maladie, création d'entreprise, formation, reprise d'activité...). Le taux de sortie pour reprise d'emploi redescend, selon les calculs de l'ANPE, à 49,3 %. Le baromètre de l'Unedic, publié en juillet dernier, concernant les prestataires privés faisait, lui, état d'un «taux d'accès à l'emploi» de 68,5 % après dix mois (lire Entreprise & Carrières n° 819).

Accompagnement privé coûteux

Toujours selon son observatoire, l'accompagnement à l'ANPE coûte en moyenne 690 à 760 euros par demandeur d'emploi, tandis qu'il est facturé, en moyenne, 2 300 euros par les opérateurs privés (et même jusqu'à 5 000 euros pour le reclassement d'une personne de plus de 50 ans). En outre, l'enquête souligne que le public pris en charge par l'ANPE était plus en difficulté que celui orienté sur le privé.

Auteur

  • Anne bariet