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Les Pratiques

L'apprentissage a conquis l'enseignement supérieur

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 21.11.2006 | Laurent gérard

Selon l'Insee, en dix ans, les formations du supérieur ont davantage eu recours à la formule de l'apprentissage.

Il y a dix ans, un débat assez vif avait eu lieu sur le fait de savoir s'il était «logique» et «social» que des écoles telles que HEC, l'Essec et les écoles d'ingénieurs... développent, via l'apprentissage, de nouvelles voies d'accès à leurs diplômes très cotés et très rémunérateurs sur le marché du travail. A l'époque, les opposants à la formule estimaient que c'était mal employer la taxe d'apprentissage que de financer ces cursus, et que celle-ci devait servir à financer les apprentis dans les plus bas niveaux de qualification.

Dix ans plus tard, le débat a été tranché, dans la mesure où le recours à l'apprentissage pour financer des études très supérieures s'est répandu, comme le montre l'Insee dans son ouvrage de référence, France, portrait social, publié le 9 novembre dernier.

Transformation des cursus proposés

Le nombre d'apprentis s'est accru de près de 30 % depuis 1995, note l'Insee, mais, entre 1995 et 2004, « on a assisté à une transformation des formations proposées en apprentissage vers davantage de formations supérieures au détriment des CAP : les premières ont été multipliées par trois en dix ans, alors que les secondes ne représentent plus que la moitié des effectifs actuellement, contre les deux tiers en 1995 ! »

En 2004, six apprentis sur dix sont dans des formations de niveaux V (CAP ou BEP) ; deux sur dix dans des formations de niveau IV (baccalauréat professionnel) et deux sur dix dans des formations du supérieur, souligne l'Insee. En 2004-2005, 63 000 jeunes ont préparé un diplôme de l'enseignement supérieur par la voie de l'apprentissage. Le BTS y occupe une «place prépondérante», puisqu'il regroupe la moitié des apprentis du supérieur. Par ailleurs, 6 600 apprentis préparent un diplôme d'ingénieur. « Les cursus sélectifs - CPGE, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce - ont vu leurs effectifs s'accroître, alors qu'ils ont tendance à baisser à l'université, hors IUT et hors écoles d'ingénieurs », constate l'Insee.

Auteur

  • Laurent gérard