Ala fin de la semaine dernière, la CFDT et FO avaient déjà paraphé le texte sur l'égalité professionnelle dans le secteur bancaire, qui devait encore recueillir une signature pour être majoritaire. Le SNB (CFE-CGC) devait donner sa réponse ce 21 novembre, mais Gérard Labrune, son président, fait savoir que « les augures ne sont pas favorables ». Il exclut, cependant, de s'opposer au texte. Il lui reproche de ne pas prévoir de « budget dédié » au rattrapage des écarts de salaires entre hommes et femmes, et de ne pas être « normatif ».

De fait, le projet d'accord fixe des objectifs mais pas d'obligations. Le principal étant de « parvenir à un taux minimal de 40 % de femmes dans l'effectif total des cadres d'ici à fin 2010 ».

Alors que la profession emploie 55 % de femmes, ces dernières comptent pour 36 % de la population des cadres. Une « moindre représentation » qui explique, selon les auteurs, l'écart salarial entre hommes et femmes : 19,6 % en 2004. Les signataires comptent donc sur une augmentation du nombre de femmes chez les cadres pour réduire mécaniquement cet écart. De son côté, Véronique Descacq (CFDT) fait valoir que le texte prévoit que les entreprises, à l'issue de la NAO, consacrent des « moyens » pour supprimer les écarts de rémunération.