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Enquête

« Renforcer le rôle des acteurs et leur contrôle par une tierce partie »

Enquête | publié le : 21.11.2006 | L. G.

Le rapport Cahuc/Zylberberg a un mérite : celui de s'intéresser à l'efficacité des différents systèmes du point de vue des entreprises et des demandeurs d'emploi. En revanche, le constat est orienté et, à partir de là, les solutions qui en découlent. Le fait de consacrer 1,5 % du PIB à la formation professionnelle continue est hautement nécessaire, et l'on n'atteindra jamais ce chiffre par le volontariat ; c'est-à-dire avec la suppression de l'obligation. Sur le DIF, on peut être d'accord pour considérer que c'est imparfait, mais certainement pas pour le supprimer. Sans esprit de polémique, la question est de savoir si ces propositions sont meilleures ou pires que le mal.

Recherchons l'efficacité dans ce qui existe

Alors, que faire ? D'abord : arrêter de demander d'intervenir aux politiques sur ce sujet, et rechercher l'efficacité dans ce qui existe, qui n'est pas parfait, mais qui peut permettre beaucoup de très bonnes choses.

Des mesures seraient nécessaires :

1 - Soutenir les entreprises qui investissent dans la formation pour accroître leur compétitivité. La subvention via l'Etat n'est pas le meilleur système. D'autres formules existent : crédit d'impôt, amortissements...

2 - Soutenir les individus qui veulent investir de leurs deniers dans leur formation professionnelle.

3 - Pour que les deux propositions ci-dessus soient efficaces, il faut travailler sur le projet. Le projet de l'entreprise (économique, stratégique...) et le projet de l'individu. C'est peut-être là la plus grande faiblesse du système français.

4 - Enfin, s'agissant du rôle de l'Opca, arrêtons de l'identifier au rôle du «percepteur», pour mettre en avant ses missions professionnelles de conseil en formation, et sa capacité à cofinancer des projets collectifs. Sur ce point : développer les cofinancements entre institutions (Opca, régions, grandes entreprises, Etat, Europe...) serait avantageux.

De nouveaux moyens d'incitation

En conclusion, plutôt que de supprimer (les obligations, le DIF...), renforçons le rôle des acteurs et leur contrôle par une tierce partie. Mettons en place des moyens nouveaux, pour le chef d'entreprise, d'incitation à investir pour le développement de son entreprise ; et pour le salarié, en vue de son propre développement. Il n'y a pas une formation professionnelle continue mais plusieurs : raisonnons sur la finalité et non sur les moyens.

Auteur

  • L. G.