L'argent, dans le domaine de la formation professionnelle comme ailleurs, est bien le nerf de la guerre. Car, au-delà de la vision parfois angélique de la formation appelée à «édifier» les stagiaires, on ne peut pas faire abstraction du problème du financement du système. Et les sommes en jeu sont énormes.

L'architecture de notre système de formation tient-elle la route ? Depuis longtemps déjà, des interrogations reviennent, dont celle sur la pertinence de l'obligation légale de financement, instaurée en 1971. Le récent rapport Cahuc/Zylberberg, qui propose purement et simplement de la supprimer, a provoqué une véritable levée de boucliers tant de la part des partenaires sociaux que de celle des experts de la formation. Mais, le débat reste ouvert.

Autre point difficile : la question du contrôle des fonds de la formation professionnelle par l'Etat, les volumes de financement contrôlables atteignant 23 milliards d'euros chaque année. Un exercice délicat compte tenu des faibles moyens dont dispose l'Etat pour réaliser cette tâche.

C'est sûr, les questions financières n'ont pas fini d'agiter le monde de la formation.