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La CGT et Alpha constatent un e amélioration de l'information des rapports de RSE

L'actualité | publié le : 14.11.2006 | Guillaume Le Nagard

La CGT et le groupe Alpha, publiant les résultats de leur 4e étude sur les informations loi NRE, constatent que le niveau moyen des rapports RSE s'est amélioré. Mais les représentants des salariés restent absents de l'organisation de ce reporting.

Certes, le reporting des groupes français cotés se professionnalise, mais les partenaires sociaux restent, cette année, encore écartés du processus. A cette sérieuse réserve près, la CGT et Alpha Etudes, au terme de leur quatrième étude annuelle sur les informations sociales dans les rapports des entreprises du CAC 40, constatent que le reporting RSE s'améliore.

Depuis l'application de la loi NRE de 2001, les entreprises cotées ont certes eu le temps de se roder, mais, dans le détail, il reste une marge de progression. « Seules huit entreprises se conforment intégralement aux exigences de la loi, indique, ainsi, Hugues Bertrand, d'Alpha Etudes. Ce sont Essilor, L'Oréal, Société générale, EDF, Saint-Gobain, Vivendi, Vinci et Veolia. » Et, parmi ces bonnes élèves, certaines font plus que la NRE, notamment en ajoutant des critères ou des indicateurs, pour mieux décrire leur politique sociale. C'est le cas de Veolia, de Vinci, de Vivendi ou d'EDF, par exemple. A l'inverse, en bas de tableau, à la fois en termes de conformité avec la loi NRE et de qualité globale des informations sociales, on trouve Thomson, Carrefour, Publicis, Bouygues ou Air Liquide. Danone trace sa propre route, en ne renseignant qu'à 80 % les indicateurs issus de la loi NRE, mais en publiant, par ailleurs, des données qui assurent une bonne information sociale.

Transparence

La CGT « se félicite » de l'amélioration générale constatée dans ces rapports 2005, mais relève que l'absence des représentant des salariés dans ce processus de reporting ne favorise pas la transparence. De fait, les informations sensibles concernant la dynamique de l'emploi, les salaires, les restructurations, l'externalisation ou les relations avec les fournisseurs sont généralement moins traitées que la santé-sécurité, la formation ou l'égalité professionnelle, par exemple. « Nous rappelons nos demandes, souligne Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire de la CGT : une définition du périmètre de la loi, qui devra être celui de l'ensemble du groupe, et la mise en place de contrôles de son application. » Et Bernard Saincy, chargé de ces dossiers pour le syndicat, d'ajouter que « le contrôle des rapports et des données permet la transparence nécessaire pour négocier ».

Fiabilité des données

Deux autres enquêtes, de Deloitte et de Ernst & Young, abordent cette question de la fiabilité des données, et constatent pourtant que les entreprises du CAC 40 sont de plus en plus nombreuses à faire vérifier leur reporting par un tiers (62 % selon Ernst & Young). Le niveau d'assurance progresse aussi, même si trois sociétés seulement - Renault, Veolia et GDF - demandent un niveau d'assurance raisonnable sur les données, comparable à un audit financier, tandis que cinq autres ont demandé un niveau d'assurance limité, portant aussi sur les données, mais moins complet.

Les autres se contentent de vérifications des procédures de reporting. Il n'empêche : « Grâce à la loi NRE notamment, les entreprises françaises sont indéniablement en avance sur les sociétés anglo-saxonnes en matière de vérification des informations extra-financières », conclut Sylvie Nuria Noguer, de Deloitte.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard