Ni échéance précise ni objectifs certains : la réunion de travail du 23 octobre, réunissant les partenaires sociaux, devait uniquement fixer le calendrier et la liste des chantiers à mener. Les syndicats se sont d'ailleurs rencontrés, une semaine auparavant, pour se mettre d'accord sur les points à aborder.

Pour Gabrielle Simon, (CFTC), les syndicats ont proposé, tout d'abord, de faire un état des lieux chiffré du marché de l'emploi et de la précarité, puis, d'aborder la question de la sécurisation des parcours professionnels avant d'accepter de discuter de la question des contrats de travail. En dernier lieu, les syndicats parleront de la remise à plat de l'Unedic. La présidente du Medef, Laurence Parisot, avait envoyé, le 20 septembre, aux cinq grandes centrales, un courrier « afin de lancer officiellement les travaux de délibération sociale autour de la réforme du marché du travail ». La nouvelle avait été accueillie de manière inégale. La CFTC et la CFDT avaient réagi positivement, alors que la CGT et FO restaient méfiantes. Pas question de voir le contrat de travail rompu aussi simplement que s'il s'agissait d'un divorce à l'amiable, comme le suggère Laurence Parisot. « C'est le lancement d'une méthode, et non l'ouverture de négociations », avait souligné la patronne des patrons.