Bonne nouvelle pour le secteur des logiciels et services en France : la croissance se confirme, avec un taux de 6,5 % au premier semestre 2006. « Une tendance durable », selon Jean Mounet, président du Syntec Informatique, pour qui « l'informatique reste un élément moteur du développement des entreprises ». Cette progression atténue sensiblement le taux de chômage de la branche qui, à 2,7 %, reste l'un des plus bas en France. Fin juillet 2006, le nombre de demandeurs d'emploi s'élevait, ainsi, à 30 000 personnes, contre 37 000 six mois auparavant.

« Nous avons beaucoup de difficultés à recruter les profils les plus pointus », souligne, quant à lui, Alain Donzeaud, président de la commission sociale du Syntec. Confronté à cette bataille des talents, le syndicat a déterré la hache de guerre en créant l'association Pasc@line, en février dernier. Objectif : renforcer l'attractivité du secteur auprès des universités et des écoles d'ingénieurs.

Au demeurant, cette pénurie de compétences s'accompagne d'un sous-emploi des seniors. Pour y remédier, la convention récemment signée avec le Groupement des Assedic de la région parisienne (Garp), en collaboration avec l'ANPE, devrait favoriser la formation des informaticiens au chômage et leur retour à l'emploi (voir Entreprise & Carrières n° 827).

Autre zone d'ombre : le turn-over a augmenté d'un point par an et atteint 10 % cette année. Ce qui explique que, sur 40 000 créations de poste en 2006, seules 10 000 sont des créations nettes. Dans l'optique d'une gestion prévisionnelle des compétences, le Syntec Informatique a ainsi lancé des études prospectives sur les évolutions de ses métiers.