Qu'ils soient lycéens, étudiants ou jeunes actifs, une majorité des jeunes sondés par l'AJE (Association jeunesse et entreprise)* ont une bonne perception du monde de l'entreprise (85 %) ; un avis nuancé par les jeunes actifs gagnant moins de 800 euros mensuels (78 % d'avis positifs) et par ceux travaillant dans le secteur public (77 % contre 88 % dans le privé). Les jeunes actifs, d'ailleurs, sont peu représentés dans ce secteur (31 %), alors qu'il fait rêver lycéens et étudiants : 52 % cherchent de préférence à y exercer une activité, plus précisément dans des entreprises comme La Poste ou la SNCF. Un attrait qui s'explique dans un contexte de fort chômage des jeunes.

L'angoisse de ne pas trouver rapidement un emploi est forte : 53 % des lycéens et étudiants pensent devoir attendre trois à six mois. Dans les faits, six jeunes actifs sur dix ont mis moins de trois mois pour décrocher un poste. Toutefois, seuls 30 % envisagent de faire carrière dans l'entreprise qui les a recrutés.

La recherche de sécurité apparaît également dans le désir des lycéens et des étudiants d'obtenir un CDI pour leur premier poste (93 %). Malgré tout, 86 % seraient prêts à accepter un CDD. L'apprentissage est rejeté par 53 % des sondés, et le CNE par 63 %. Dans les faits, seul un jeune un actif sur deux est en CDI.

* Etude réalisée par Ipsos du 8 au 17 juin 2006, auprès de 1 002 jeunes âgés de 16 à 26 ans, de niveau égal ou supérieur à la classe de seconde.