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Solectron Canéjan anticipe un éventuel PSE

L'actualité | publié le : 17.10.2006 | Rodolphe Helderlé

La direction du fabricant de semi-conducteurs propose un plancher d'indemnisation à 45 000 euros dans le cadre de son 8e plan social et s'engage à garantir au moins ce niveau d'indemnisation dans l'éventualité d'une prochaine restructuration...

Le plancher minimal de l'indemnisation sera d'au moins 45 000 euros, la limite fixée par la direction, le 11 octobre, lors de la réunion de négociation du PSE de Solectron Canéjan, le site bordelais du sous-traitant électronique. Le plancher d'indemnisation de ce plan social, annoncé le 29 août, est, ainsi, passé de 35 000 à 45 000 euros par rapport au précédent PSE, qui date de moins d'un an, et qui concernait 130 départs.

Depuis 2001, le site est passé de 2 000 à 600 salariés, et prépare actuellement son 8e plan social, qui prévoit, cette fois, 180 suppressions de poste. C'est après un mouvement de grève de quatre jours, dont trois de blocage de l'usine, que les syndicats ont obtenu une augmentation du plancher des indemnités, le 29 septembre. Mais ce n'était pas leur seule revendication. Ils ont demandé que les conditions d'indemnisation et d'accompagnement de ce plan social soient garanties dans le cadre d'une éventuelle prochaine restructuration. Cet accord de garantie pourrait être signé le 6 novembre, après une consultation du CE et un référendum auprès des salariés. La direction ne rejette pas cette revendication, mais les syndicats devront s'engager, en contrepartie, à ne plus bloquer la production.

Volontaires au départ

« Sur ce PSE, il risque d'y avoir plus de volontaires au départ que de postes supprimés. Cet accord peut permettre de rassurer ceux qui ne pourront pas partir cette fois-ci », confie Bernard Piron, délégué CFTC du site. Mais, pour Jean-Bernard Mondon, DRH du site, « on ne peut pas parler de démotivation. Si tel était le cas, le site aurait disparu depuis longtemps. Un tel accord peut, en revanche, dissiper une certaine inquiétude sur l'avenir. L'objectif n'est pas de diminuer le nombre de départs volontaires, mais il est vrai que cela peut indirectement y contribuer. »

Auteur

  • Rodolphe Helderlé