Rien n'a filtré, en matière de réduction d'effectifs, du comité central d'entreprise qui s'est réuni le 4 octobre à Toulouse. Mais les objectifs visés - une baisse de 30% des frais de fonctionnement, la délocalisation avec la fermeture de certains sites et la perspective de 2 milliards d'économies par an dès 2010 - laissent craindre des heures sombres pour l'emploi industriel régional.

Premiers concernés, les intérimaires, qui travaillent chez l'avionneur, les sous-traitants et les CDD devraient rapidement en faire les frais. Les mesures concrètes seront annoncées lors du prochain CCE du 17 octobre.

L'aéronautique est le premier secteur industriel en Midi-Pyrénées avec 28 000 salariés, 550 établissements, en majorité situés en région toulousaine. L'économie régionale est, depuis toujours, habituée aux effets de cycles du secteur aéronautique qui perturbent le marché de l'emploi local. Particulièrement fragilisés, les sous-traitants régionaux tentent régulièrement de répartir au mieux le risque client au gré de diversifications, plus ou moins bien réussies, vers d'autres secteurs industriels.

L'ensemble des élus régionaux et locaux, partie prenante dans le développement de l'aéronautique avec le financement commun, en 2002, du parc d'activités Aéroconstellation, site d'accueil de la nouvelle chaîne de montage de l'A380 à Blagnac, restent, pour leur part, vigilants. Certains, comme le président du conseil régional Midi-Pyrénées, Martin Malvy, réclament déjà « des mesures exceptionnelles du gouvernement et des aides d'urgence pour les sous-traitants ».