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Prison ferme pour les ex-dirigeants de Palace Parfums

L'actualité | publié le : 03.10.2006 | J.-F. R.

Les dirigeants de Palace Parfums avaient profité des vacances de Noël 2002 pour vider leur usine, laissant 47 personnes sans travail.

Après plus de trois ans de procédure, les ex-salariés de Palace Parfums ont obtenu une grande victoire. Le 26 septembre, le tribunal correctionnel de Dieppe a suivi les réquisitions du parquet en infligeant une peine de trois ans de prison ferme et 50 000 euros d'amende aux ex-dirigeants de Palace Parfums, Peggy Maaz et Nadim Khouri Klink, réfugiés au Liban depuis novembre 2004 et sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Deux autres responsables de la société ont écopé de peines de prison avec sursis.

Le 6 janvier 2003 au matin, les 47 salariés du site de conditionnement de parfums de Saint-Nicolas-d'Aliermont (76) avaient retrouvé leur usine vide. Une affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique. Le ministre de l'Emploi de l'époque, François Fillon, inventait l'expression de «patrons voyous» et promettait des garde-fous pour prévenir de tels comportements. Quelques mois plus tard, les usines Metaleurop, dans le Pas-de-Calais, et Flodor, dans la Somme, fermaient dans des conditions quasi similaires.

Demande de réparation

Cette issue favorable pour les ex-Palace Parfums pourrait en appeler une autre. Ils souhaitent, désormais, obtenir, devant les prud'hommes, réparation pour les 30 000 heures de travail supplémentaires rémunérées en primes et pour le travail déguisé que les ouvrières effectuaient à leur domicile. « Les salariés doivent désormais faire le deuil de cette affaire. Ils doivent être considérés comme des chercheurs d'emploi. Une vingtaine d'entre eux ont retrouvé un travail, mais quatre seulement ont décroché un CDI », souligne Sylvain Bienaimé, secrétaire de l'Union locale CFDT.

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  • J.-F. R.