Dans un secteur où le «benchmark» a fait des régimes et fonds de retraite un élément classique des «packages», la société GlaxoSmithKline a négocié un dispositif associant sensibilisation grâce à l'abondement et cotisations pour le seul employeur.
Pour GlaxoSmithKline en France, société pharmaceutique de 5 600 personnes, la mise en oeuvre d'un dispositif de retraite était, à coup sûr, un gage d'attractivité. La pharmacie, secteur généreux pour l'augmentation des rémunérations depuis plusieurs années, est aussi celui où le benchmarking a été le plus efficace autour des rémunérations différées. Les plans de retraite et en particulier les Perco s'y sont répandus de façon spectaculaire en quelques années.
« Nous avons mis en oeuvre une politique globale de retraite, indique Cécile Edou, responsable compensation & benefits de GSK France. Nous ne voulions pas d'une seule approche par les outils. »
La société a donc lancé une négociation sur la politique de retraite avec l'objectif d'y intéresser un maximum de salariés, laquelle a débouché, au 1er janvier dernier, sur le choix d'un dispositif à deux étages composé d'un Perco et d'un Pere.
« Notre approche était de sensibiliser les salariés, détaille Cécile Edou. Nous avons poursuivi le débat après la loi Fillon, la retraite étant, pour beaucoup, un sujet complexe et lointain à la fois. » Comment responsabiliser les salariés ? En général, c'est le rôle du Perco. GSK a voulu le sien abordable pour l'ensemble des effectifs. Il est abondé à 300 %, avec un plafonnement à 450 euros. C'est-à-dire que, pour un versement de 150 euros, un salarié épargne 600 euros.
« A fin juin dernier, 55 % des salariés étaient investis dans ce plan, précise Cécile Edou. Nous n'avions pas d'abondement sur le PEE. Je pense qu'il faudra continuer à communiquer sur l'intérêt de cet abondement. Nous devrions parvenir à 90 % en deux ans. » L'abondement doit être rediscuté chaque année dans le cadre de la négociation salariale.
L'article 83 a, lui, été lancé en juin dernier et il présente la particularité de comporter uniquement des versements employeur. Il est ouvert à tous les salariés ayant une tranche B de salaire, sur laquelle GSK cotise à hauteur de 0,6 %. Un versement minimal a été prévu pour les salariés dépassant de justesse la tranche A. Au-delà de cette cotisation relativement modeste, un Pere ouvre les possibilités de défiscalisation complémentaires à celles du Perco, pour les versements volontaires.
Par souci de lisibilité, la gestion des deux dispositifs a été confiée au même prestataire (Axa), permettant une logique de guichet unique.
> Effectifs : 5 650 salariés.
> Chiffre d'affaires 2005 : 2,6 milliards d'euros.
