Effet du papy-boom et de l'allongement de la durée de vie, une génération au travail va devoir nourrir trois générations en plus d'elle-même : les enfants, la génération des parents (baby-boomers) et celle des grands-parents, ceux qui assurèrent la reconstruction du pays après la Seconde Guerre mondiale.

Alors que les premiers papy-boomers commencent à prendre leur retraite, le papy-boom n'occupe pas vraiment le centre du débat politique et social, et la question, notamment, de l'impact de la structure démographique sur les générations suivantes, n'est que trop rarement évoquée. Pour Pierre-Loïc Chantereau, consultant en management et président du groupe Equation, la vraie question du papy-boom est celle du remaniement des pratiques de management et du maintien d'une collectivité de travail entre des générations dont les valeurs semblent, d'ores et déjà, très divergentes.

Comment, en effet, faire leur place à ceux qui vont devoir rester plus longtemps au travail, alors qu'ils ne l'avaient pas prévu, aux quadragénaires, qui vont devoir assumer la suite et contribuer à la mutation des pratiques de management, et aux nouveaux entrants, qui, devant la lourdeur du fardeau qu'ils pressentent, peuvent être tentés de déserter vers des pays où le fruit du travail leur paraît partagé plus équitablement ? C'est en pensant à cette dernière génération que l'auteur propose aux entreprises et aux politiques une analyse du problème générationnel, ainsi que des pistes pour remanier les organisations.