Le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles (Cnidff) a rendu publics, le 22 septembre, les résultats d'une enquête sur l'implication des hommes salariés auprès de leurs enfants. Intitulée «Prenons le temps d'être père», cette enquête a été menée auprès d'échantillons de salariés d'une grande entreprise (Total), d'une PME (Objecteering software - une cinquantaine de salariés) et d'une municipalité (Paris).

Compte tenu du petit nombre de questionnaires retournés (207), l'enquête ne prétend pas être représentative de la réalité des entreprises françaises, mais plutôt donner de grandes tendances. Elle confirme ce que l'on savait déjà : les hommes sont très investis dans la sphère professionnelle et beaucoup moins dans leur famille. Ainsi, plus de la moitié des répondants ayant la possibilité de prendre un congé paternité (enfants nés après 2002) ne l'ont pas fait, soit pour des raisons financières (plafonnement des indemnités), soit « parce qu'ils ne voulaient pas abandonner le travail en cours », soit, et c'est la grande majorité, sans raison claire.

De même, ils ne sont pas nombreux à modifier l'organisation de leur travail pour s'occuper de leurs enfants : moins de 7 % arrêtent de travailler après la reprise d'activité de la mère, moins de 6 % aménagent leur organisation quotidienne, mais un quart déclarent prendre des jours de congés supplémentaires.