Le petit monde de la formation est en émoi. Et pour cause : deux économistes, Pierre Cahuc et André Zylberberg, viennent de lancer un pavé dans la mare en suggérant, purement et simplement, de supprimer l'obligation légale de financement de la formation professionnelle ainsi que le DIF (Droit individuel à la formation) !

Que reprochent-ils à ce nouveau droit ? Premièrement, d'être de trop faible durée, deuxièmement, d'être indifférencié entre les salariés, et enfin, d'être une bombe à retardement pour les finances des entreprises. Bref, le DIF serait inefficace et inéquitable.

Les réactions n'ont pas tardé : organisations patronales et syndicales - qui ont unanimement approuvé le DIF - ont vivement réagi en dénonçant un rapport bâclé. Et ce n'est que le début de la polémique ! Pendant ce temps, sur le terrain, les entreprises, surtout les grandes, ont planché sur la mise en oeuvre de la réforme qu'elles commencent à peine à digérer et mettent peu à peu en route ce nouveau droit.